Dans ce conte sans paroles, ce poème visuel, le son, l’image, la manipulation d’objets, de matières, et la marionnette sont au service d’une même langue poétique
Une fillette se retrouve échouée sur une souche de bois, comme après une tempête dont on ne saura rien.
Elle dort, la forêt se charge de veiller sur son sommeil. Cette petite au bois dormant agit dans son sommeil sur l’espace qui la veille, surgissent alors des présences forestière, qui placeront délicatement les ingrédients nécessaires au réveil de toute vie meurtrie: l’eau, le vent, la tendresse et l’espoir …
ll s’agit d’un conte court sans parole, un poème visuel comme nous aimons, chez nous, appeler ces formes spectaculaires où le son , l’image, la manipulation d’objet, de matières , la marionnette sont tous au service d’une même langue poétique.
Songe d’une forêt oubliée plonge pour quelques minutes le public dans un rêve éveillé, un rêve dans lequel, la forêt , la pluie, le vent bâtissent des paysages en mouvement , mais comme dans un rêve ce n’est jamais tout à fait la forêt que l’on connait. Le spectacle agit sur le public comme un songe sur celui qui sommeille, il le plonge dans un état intérieur où ses sens plus que sa conscience sont interpellés, l’invitant à lâcher prise à accepter de ne pas tout comprendre, comme dans la vie souvent.
Sur scène deux interprètes, conteurs précis et silencieux , marchands de sable discrets, mettent en mouvement tout autant les marionnettes que le décor lui-même.