Mardi, 18h – sur le parking de l’école maternelle Paul Langevin, l’agitation de la sortie des classes s’efface peu à peu, laissant place à une nouvelle effervescence.
Alors que les enfants retrouvent leurs parents, un autre regroupement prend forme : une dizaine d’adultes, curieux et motivés, se rassemblent autour d’un homme énergique déchargeant sa camionnette remplie d’imposants tambours. C’est Benoît Victor, passionné et charismatique professeur de percussions au Forum.
Les surdos – ces gros tambours profonds qui donnent la pulsation d’une batucada – sortent un à un du véhicule, prêts à résonner. L’équipe du Forum accueille les participants avec chaleur. Enthousiaste, Benoît présente le projet :
« Chaque mardi soir, on va plonger ensemble dans les rythmes de la batucada. »
Les regards s’animent, l’excitation monte. Pour beaucoup, c’est une découverte totale d’un univers musical à la fois puissant et fédérateur.
« Peu à peu, nous allons créer la batucada des habitants. Et de là, naîtra le Pop’Orchestra, enrichi par des musiciens issus d’autres disciplines », poursuit Benoît avec le sourire.
Pendant près de deux mois, ce collectif spontané formé de Berrois va s’immerger dans les bases de cette tradition musicale brésilienne, pour faire vibrer la ville lors de la Fête de la Musique, le vendredi 20 juin.
Un projet porté par le Forum de Berre, soutenu par la Préfecture des Bouches-du-Rhône, la Métropole Aix-Marseille et la Ville de Berre l’Étang.
Durant cette première séance de près de deux heures, les participants ont expérimenté les sons, les gestes, les rythmes. L’énergie contagieuse des percussions, combinée à l’esprit d’équipe, a immédiatement séduit. Beaucoup promettent de revenir, impatients de faire grandir cette joyeuse tribu musicale.
Zoom sur la batucada :
Issue des traditions afro-brésiliennes, la batucada est bien plus qu’un simple ensemble de percussions : c’est une célébration rythmée, festive et collective.
Le surdo bat la mesure, profond et régulier. Le repique lance les appels. La caixa s’emballe dans des roulements vifs. Le tamborim et l’agogô apportent couleurs et clarté sonore. Chaque instrument a sa voix, mais ensemble, ils ne forment qu’un : le battement du groupe.